Continuité et transitions

L’absence d’une bonne continuité pendant un culte engendre de la distraction. Cela peut vraiment détourner l’attention des gens de Dieu. En tant que membre du groupe de louange, nous devons éliminer tout ce qui pourrait gêner les gens dans leur rencontre avec Dieu. Il faut donc apprendre à faire de bonnes transitions.


L’une de nos grandes responsabilités en tant que membres du groupe de louange est la même que celle de Jean Baptiste ; elle consiste en ces termes :  

« Préparez au désert le chemin de l'ÉTERNEL, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. »

Ésaïe 40:3.

 

En considérant l'utilisation à la fois de la musique et de la continuité thématique, les deux nous aideront à atteindre ce but ; les transitions brutes entre les chansons et les gênes occasionnées par les perturbations techniques des retours sur scène ne se produiront pas. En fait, l’absence d’une bonne continuité pendant un culte engendre de la distraction. Cela peut vraiment détourner l’attention des gens de Dieu —Une idée qui ne converge pas tout à fait avec notre principal objectif ici ! Donc, une des conditions pour avoir une bonne continuité consiste simplement à être conscient que certaines choses peuvent interrompre la fluidité du culte.
 
Voici certaines choses qui peuvent interrompre la fluidité du culte :
 
- le manque de transitions ;
- accorder sans cesse les instruments depuis la plateforme ;
- l’absence de repères ;
- être insensible au fait que faire les choses de la mauvaise façon ou au mauvais moment sur l’estrade peut déranger la congrégation ;
- le fait d’avoir le compte à rebours du batteur à chaque nouvelle chanson ;
- avoir des membres dans l’équipe qui ne sont pas prêts ;
- ajuster constamment les paramètres de réglages ;
- jouer une chanson dans une tonalité inappropriée pour la congrégation (par exemple, une chanson trop haute, pour que tout le monde chante facilement) ;
- avoir des problèmes techniques (feedback, boucles de masse, etc.).
 
Bien que certaines de ces choses puissent être évitées au cours d’une répétition appropriée, avec une bonne vérification du son et l’intégration des transitions, de nombreux problèmes peuvent être évités grâce à notre sensibilité et à notre discernement concernant ce qui se passe sur l’estrade. Par exemple, faites attention à ce que vous commencez à jouer lorsque l’église est dans un moment d'introspection ou de prière. Il serait inadéquat de taper fort sur une guitare que l’on tente d'accorder, de manipuler les paramètres de l'amplificateur, ou encore de faire tout ce qui attirerait trop d’attention sur nous. Idéalement, le groupe de louange devrait être une force invisible présente musicalement, et non techniquement.
 
Imaginez que vous soyez totalement captivé par une scène très émouvante d’un film, puis vous voyez un cameraman vêtu d’un bermuda et d’un casque se cacher à l'arrière-plan. La scène perdrait son effet, n'est-ce pas ? C’est la même chose ici. Restons donc vigilants et sensibles pendant que nous aidons la congrégation à vivre une expérience spirituelle sans distractions inutiles. Faisons en sorte de « lisser les contours » de notre présentation pour que…
 
… Alors la gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra ; car la bouche de l'Éternel a parlé.                                                                                                         Ésaïe 40:5
 
 
A. LA CONTINUITÉ MUSICALE


Établir le programme musical d’un moment de louange, c’est construire cette « autoroute pour notre Dieu ». Chaque aspect de ce programme doit être conçu de manière à ce qu'il soit plus facile pour les gens de Le rencontrer. Pour réussir cela, tous les éléments du programme doivent présenter une homogénéité et une évolution. Les choses doivent « glisser ». Pour ce faire, nous devons examiner comment utiliser les transitions.
 
Les transitions sont comme de la colle forte qui lie les choses entre elles. Examinons quatre des principales transitions accessibles au groupe de louange, et voyons comment, une fois rassemblées, elles pourraient aider à avoir un culte homogène.
 
 

1) Les transitions harmoniques
Lorsque nous passons d’une chanson à une autre chanson qui est jouée avec une tonalité différente, il faut utiliser une sorte de progression d’accords transitoires. Voici quelques exemples :
Un des accords les plus communément utilisés pour une transition entre les gammes est le IV/V de la gamme dans laquelle vous passez. Par exemple, si vous passez de la gamme de Sol à la gamme de Ré, le fait de jouer Sol/La, ou IV/V dans la gamme de Ré, vous y conduira agréablement. On l’a sûrement déjà tous écouté auparavant, et ça marche !
Ed Kerr, pianiste et médecin, suggère ceci : « Supposons que nous allions de la gamme de Ré à la gamme de Sol, en passant de la chanson Tu es digne de ma louange à Seigneur, j’élève Ton nom bien haut. Nous pourrions créer une boucle jusqu'à ce que nous soyons prêts pour la nouvelle gamme. Cette boucle devrait avoir l'accord de Sol, qui est le quatrième degré de la gamme de Ré. Ainsi la boucle pourrait ressembler à quelque chose comme Ré-Sol-La-Sol, répété. (Surprise – c’est la même chose pour la progression des accords pour Seigneur, j’élève...). Ensuite, lorsqu’il sera temps de passer à la nouvelle tonalité, plutôt que de jouer, passez à l’accord suivant, comme vous le faisiez lorsque vous jouiez la boucle, restez simplement sur le Sol. En maintenant le Sol, on commence à avoir l'impression que vous avez atteint une nouvelle tonalité. Au final, une fois que nous avons commencé l'intro de Seigneur, j'élève ..., cela confirme totalement que nous sommes dans la tonalité de Sol. C'est un moyen efficace de transition qui peut être utilisé comme alternative à la méthode plus fréquente des IV/V. »
 
 
2) Les transitions de programme
Voici où nous incorporerions une lecture de la Parole, un témoignage ou une prière. Cela peut être utilisé comme une vraie transition entre les chansons.
3) Les transitions contextuelles
Elles font partie des plus importantes. Il s’agit de tenir compte de l’atmosphère dans la salle et de permettre à ce que cela détermine la façon dont on va faire la transition. Supposons que nous voulons chanter Seigneur, j’élève Ton nom bien haut juste après le moment de prière. Nous voulons que les gens restent focalisés sur Dieu. Il serait donc probablement trop brutal de commencer tout de suite la chanson. Laissez donc le pianiste ou le guitariste annoncer la fin de la prière avec quelque chose de joli, mais très discret et indéfini, comme un pad. Il ne s’agit pas de faire une variation de l’intro de la chanson parce que cela pourrait inciter les gens à penser : « Hé, je connais cette chanson ! », au lieu de rester concentré sur la fin de leur prière. Ensuite, le moment de la prière terminé, nous pouvons entamer l’intro.
Ce concept de transition s’applique également aux fins de chanson. Que se passe-t-il juste après la chanson ? Passons-nous à la prédication ? Le groupe de louange peut-il faire une sorte de boucle à la fin de la chanson, puis baisser progressivement l’énergie dans la pièce jusqu’à ce qu’il puisse l’adapter ? Ce sont toutes les choses auxquelles il faut penser en ce qui concerne les transitions contextuelles.
 
 
4) Les transitions logistiques
Il s’agit d’établir la liste des chansons et d’organiser l’ordre du culte en tenant compte de la logistique pratique. Votre guitariste doit-il passer de l’acoustique à l’électrique ? Votre batteur doit-il changer quelque chose dans le kit pour entreprendre la prochaine chanson ? Y a-t-il un autre équipement à ajuster avant qu’une chanson débute ? Ce sont là les questions auxquelles répondre lorsque l’on organise le tout. Ainsi, vous pouvez passer tout en douceur d’une étape du culte à la suivante sans aucun retard ni aucune gêne.
 
 
B. LA CONTINUITÉ THÉMATIQUE


Il y a autre chose à considérer lorsque l’on fait une liste de chansons : c’est la continuité thématique. Y a-t-il un fil conducteur ? Un thème commun dans la série de chansons ? Par exemple, vous pourriez choisir de faire une liste avec Seigneur, j’élève Ton nom bien haut, Tous saluent le nom de Jésus, et Jésus, Ton nom. Puisqu'ils reprennent tous le thème de Philippiens 2:9-11, vous pouvez prévoir une lecture de ce passage pendant l'intro par exemple.


C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
 
Ainsi, entre le second et le troisième chant, vous pourriez avoir le leader de louange qui fait une prière courte, et pendant ce temps le pianiste ou le guitariste pourrait effectuer une transition harmonique dans la nouvelle tonalité de la troisième chanson.


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