
Cinq conseils pour mieux jouer les cuivres et les instruments à vent dans un groupe de louange
« Le leader de louange compte sur les capacités de sensibilité et d’improvisation du musicien. Après avoir joué de la trompette durant la plus grande partie de ma vie — et dans des groupes de louange pendant deux décennies— j’ai appris une chose : Allez à l’essentiel ! » Kevin Ott
1. Passez plus de temps à écouter qu'à jouer
Probablement, le plus dangereux pour un musicien, c'est lorsqu’il devient compétent et bon, et dans un excès de zèle ou une envie d’impressionner, il joue aussi souvent et longuement que possible pendant la chanson. Les grands musiciens de cuivres et d’instruments à vent, ceux qui sont matures, avec des oreilles expérimentées et un bon goût ne le font pas. Ils n’ont pas peur de ne pas jouer tout un couplet ou de jouer très peu tout au long de la chanson. Ils écoutent la musique comme un ingénieur du son, un producteur ou un arrangeur l’écoutent : ils voient leur instrument comme une petite saveur dans un grand bol d’ingrédients et ils considèrent grand chaque petit moment pendant lequel ils peuvent contribuer à l’ensemble sans essayer de dominer.
2. Si vous jouez d'un instrument de tonalité Si bémol (c’est-à-dire une trompette ou un saxophone ténor), entraînez-vous sur la gamme majeure de Fa dièse jusqu’à la maîtriser.
En effet, environ quatre milliards de chansons de louange sont écrites dans la tonalité de Mi. Cela signifie que pour certains musiciens de la section des cuivres et autres instruments à vent, ils doivent franchir une étape supérieure ; la tonalité de Fa dièse. Elle contient environ quatre milliards de dièses (ok, seulement six, mais c'est encore beaucoup). Il se peut bien également que vous ressentiez de la douleur lors de vos séances d’entraînement. Devenez si à l'aise dans la tonalité de Fa dièse que la prochaine fois que vous aurez sept chansons en Mi lors de la louange, vous ne serez pas alarmé.
3. Utilisez judicieusement la dissonance
Une erreur commise par certains musiciens consiste à penser qu'ils ne peuvent jouer que des notes jouées par le reste des membres du groupe. En d’autres termes, la partition de la chanson indique un accord en Do majeur, et le musicien sait que les notes Do, Mi, Sol forment cet accord. Il suppose alors qu'il ne peut jouer qu'une de ces trois notes. Faux ! Cela requiert un peu de pratique et d’expérience, mais jouer des notes qui ne sont pas dans l’accord peut ajouter des couleurs merveilleuses à la musique. Cela peut parfois créer ce que l’on appelle la « dissonance » dans une moindre mesure, mais si vous résolvez la dissonance assez rapidement en passant à une note qui est dans l’accord, cela ajoutera une sensation de soulagement de la tension qui est agréable à l’oreille. Par exemple, jouer des notes dissonantes sur le temps faible et les résoudre sur le temps fort est une manière classique de faire cela.
4. Écoutez de la bonne musique
Écouter de la bonne musique, telle que l'album de jazz Kind of Blue de Miles Davis, vous aidera à développer votre sensibilité, votre goût. C’est indispensable lorsque le leader de louange vous laisse improviser quelque chose qui convient au moment. Certainement, l'un des albums les plus savoureux jamais enregistrés dans l'histoire est le légendaire album Kind of Blue avec Miles Davis, John Coltrane et Julian Cannonball Adderley. Bien qu’ils s’envolent dans les frontières sauvages de l’improvisation dans leurs solos, il est tout aussi surprenant de voir à quel point leurs gestes sont simples et d'un pur délice. À les entendre jouer, on sait qu'ils écoutent le reste du groupe : ils sont absorbés par ce que font les autres musiciens et ils essaient de trouver des moyens de s’intégrer dans l’ensemble, et non de le remplacer. Le seul fait d'écouter ce chef-d’œuvre élèvera votre sens du bon goût en tant que membre de la section des cuivres ou joueur d'instrument à vent, même si vous ne jouez pas de jazz.
5. Si vous avez des partitions écrites, essayez de les mémoriser !
Lorsque vous mémorisez de la musique écrite, vous l’assimilez d’une manière qui vous permet de vous concentrer sur la musicalité — et le moment de la louange — de manière à améliorer radicalement vos notes et le bon goût de ce que vous faites.
Lorsque vos yeux ne sont pas figés sur la partition, vous pouvez faire plus attention à ce que fait le groupe ou le leader de louange, et simplement adorer Dieu. Si vous adorez sincèrement, vous serez surpris de voir comment cela se manifeste dans votre langage corporel, et la congrégation se mettra à suivre également.